PC, consoles… une guerre sans fin et qui n'a pas lieu d'être d'ailleurs. Chacun trouve midi à sa porte et chaque plateforme a ses qualités et ses défauts. Ce qui est sûr en revanche, c'est que certains périphériques sont plus ou moins adaptés suivant le genre de jeu joué. Rien de mieux qu'un clavier souris pour profiter d'un FPS avec précision ou d'un jeu de stratégie, tout comme il est préférable d'avoir une manette pour jouer à un jeu de foot ou un jeu de plateforme. C'est pour cela d'ailleurs que les portages sont généralement surveillés de près. Encore plus lorsque le jeu porté fait partie d'un genre qui n'est finalement que peu représenté.
Ici, c'est Company of Heroes 3 qui nous intéresse. Jeu de stratégie en temps réel développé par Relic Entertainment à qui l'on doit non seulement toute la licence CoH mais aussi les Warhammer Dawn of War, autres jeux de stratégie dans le même genre.
Après des années de succès plus ou moins marqués, Relic s'est donc dit qu'il était temps pour sa licence fétiche de voyager sur consoles de salon. C'est pour cela qu'il y a quelques semaines, Company of Heroes 3 sortait sur PS5 et Xbox Series sans crier gare.
Qu'on se le dise, Company of Heroes 3 sur consoles est à l'identique de ce qu'est le jeu sur PC. Il est toujours question de Seconde Guerre mondiale, de fronts italiens et africains, d'une double campagne, de multijoueur et d'un mode coop contre l'IA. À ce niveau là, rien ne change. C'est d'ailleurs pour cela que si vous souhaitez entrer dans les détails du gameplay, je vous invite à lire le test PC de Company of Heroes 3.
On reprend les mêmes et on recommence, mais à la manette
Ici, on va surtout s'attarder deux minutes sur ce qui change réellement, à savoir, le gameplay. Ou plutôt, les contrôles. Le combo clavier souris n'étant ni natif, ni pris en charge d'ailleurs sur console, le jeu se fait essentiellement à la manette. Pour ça, les développeurs ont revu l'intégralité des commandes et une partie des menus également. C'est fini le panneau d'ordre au coin de l'écran et les raccourcis clavier, ici tout se fait à la main via une roue de commandement, autrement appelée dans notre jargon, un menu circulaire ou radial.
Sur le papier, c'est simple, on sélectionne son unité, on affiche le menu et on choisit ce que l'on veut faire. Mais dans les faits, d'autant plus lorsque l'on doit contrôler plusieurs unités, c'est un peu plus compliqué. On perd nettement en précision et les réflexes ne sont clairement pas les mêmes qu'avec le combo clavier/souris. Pour un jeu qui, en combat, demande de prendre des décisions parfois hâtives, c'est dommageable. Heureusement, il est toujours possible de mettre une pause tactique qui nous servira ici davantage que sur PC.
Fort heureusement, le tout reste parfaitement jouable et maîtrisé mine de rien. Les menus sont suffisamment clairs et instinctifs pour que l'on s'y retrouve et globalement, ça passe très bien. D'un autre côté on ne pas trop fiare la fine bouche étant donné que les représentant du genre se comptent sur les doigts d'une seule mains sur PS5.
Crash technique, company of heroes 3 est juste… vilain
Mais là où c'est vraiment dérangeant, c'est visuellement. Pour faire court, c'est un ratage complet. Company of Heroes 3 n'est déjà pas un monstre graphique, mais là, ça pique les yeux. Sur PC, le jeu avait déjà du mal à jouer dans la finesse, même en 4K. Sur PS5, c'est tout bonnement scandaleux. En mode résolution, censé nous en mettre plein les mirettes, le jeu est tout juste propre de loin, sans zoom. Mais il suffit d'un petit coup de stick, d'un seul cran de zoom pour se rendre compte du naufrage.
Le sol est flou, tout simplement, la modélisation de tout le reste (unité, véhicule, environnement…) est générique et simpliste au possible. On ne parlera pas des animations ou des effets tout juste passables. La fumée et les explosions s'en sortent toutefois relativement bien. Et le tout est cadencé à 30 fps ou presque puisqu'on peut subir de vilaines chutes de framerate de temps en temps. Ça arrive sans prévenir. C'est alors qu'on se dit que l'on va mettre le jeu en mode performance, pour profiter d'un framerate au taquet. On se dit que le jeu n'est pas très joli, donc la différence ne devrait finalement pas être très violente visuellement.
Quelle erreur ! Ah, on a les sacro-saints 60 fps, ça c'est sûr, il n'y a pas à dire, c'est fluide. Par contre, il faut accepter de faire un bon dans le temps et de remonter à l'époque des premiers AA sur PS4 fat. Et encore, là c'est quand le jeu est dans ses beaux jours, parce qu'en règle générale, c'est juste… moche. De loin, on passe du tout juste potable à tout bonnement flou et grossier. L'aliasing est partout, les contours sont flous, c'est de la bouillie. Quant au zoom, c'est étrange, il n'est pas si différent du mode résolution, si ce n'est que le sol passe de flou à carrément pixelisé. Bon, évidemment, ceci n'est valable que pour les zones de combat, bien entendu la carte du monde s'en sort un peu mieux.
En même temps, difficile de faire plus basique que cette dernière graphiquement dans la mesure où l'on fait face à une interface stratégique plus qu'autre chose. Quoi qu'il en soit, Company of Heroes 3 ne profite absolument pas des capacité de la PS5. Il fait le minimum syndical et ne le fait même pas bien avec ça. Dommage, il y avait un créneau à prendre pour séduire les petits curieux. Notez par ailleurs que la Dualsense est utilisé ici aussi au strict minimum. On a vite fait un petit retour haptique hyper discret, mais c'est à peu de chose près tout.
